Woman with a cap sitting in a hammock and observing the nature around her

L’esprit vacances… à la maison (ou comment combattre le blues post-vacances)

Cet article est pour tous celles et ceux qui détestent qu’on leur demande s’ils sont heureux de retrouver leur appart’ après une semaine de vacances, et qui ont le menton qui tremble rien qu’à l’idée de revenir « à la réalité ». Les chanceux qui ont pu profiter de leurs proches dans « l’entre-deux vagues ». Et je ne parle pas des vagues de l’océan.

Quand je rentre de vacances, je ressens toujours un vide immense. Mes parents et mon frère vivent dans un autre pays, je n’arrive plus à apprécier ni ma ville, ni mes amis, je remets tous mes choix en question, j’ai envie de changement(s). Je ne suis pas la seule à passer par cette phase « d’atterrissage », le blues post-vacances. On l’avait déjà, enfants, lorsqu’on revenait avec du sable plein les valises et un carnet d’adresses rempli de nouvelles têtes rencontrées au camping. Avant de se retrouver, quelques jours plus tard, à Carrefour, avec des cahiers 21×29,7 à petits carreaux, un stylo quatre couleurs, une nouvelle paire de chaussures et beaucoup, beaucoup d’appréhension.

Cette année, les choses ont un peu changé pour les grands enfants, et la rentrée peut s’avérer soudain moins enthousiasmante : c’est derrière l’écran, ou derrière un masque, quelques jours par semaine. qu’ils retrouveront leurs copains de classe, Pour certains, il s’agira même de se reconstruire après la perte d’un emploi. Bref, il est grand temps de retrouver l’esprit vacances qu’on avait encore il y a deux semaines. Et de le garder !

Photo : Lee Myungseong sur Unsplash

Passer du temps en famille. La crise du Covid-19 nous a ouvert les yeux sur l’essentiel. Pour ceux qui, comme moi, ont fait le choix de l’expatriation, il s’agit de « rentrer à la maison », retrouver ses repères, et surtout ceux qu’on aime. C’est se retrouver soi-même, à travers eux. Alors, au-delà des conversations par téléphone ou écran interposé, il est temps de renouer le contact différemment, avec des petites attentions personnalisées : une lettre, une photo, un dessin, ou même un petit cadeau envoyé à ses proches, simplement pour les remercier de leur soutien et de leur amour, même à distance. Et pourquoi pas envisager de télé-travailler de chez vos proches, pendant quelques jours ? On n’oublie pas non plus de rapporter un souvenir qui nous évoque nos proches : une recette de la ratatouille de Maman, une lettre imprégnée du parfum de sa grand-mère…

Les notifications et les messages peuvent attendre.

Lire. Je lis régulièrement, mais pendant l’été, je dévore, et si possible des romans « feel-good » d’Aurélie Valognes ou Virginie Grimaldi. La rapidité et l’enthousiasme avec lequel je lis sont autant liés aux livres que je choisis, qu’à l’environnement et l’état d’esprit dans lequel je suis. Dehors, à l’ombre d’un arbre, avec l’intention de ne rien faire d’autre que de me plonger dans un nouvel univers, sans aucune autre distraction. Résolution de la rentrée, donc : retrouver un coin « lecture » calme et dans la nature. Se poser avec un bon roman ou un magazine, et même si ce n’est que le temps d’un chapitre… profiter de ces quelques minutes hors du temps. Les notifications et les messages peuvent attendre.

Photo : Priscilla Du Preez sur Unsplash

Retomber en enfance. Les vacances, c’est aussi renouer avec son soi enfant. Cette résolution ne nécessite pas l’installation d’une machine à remonter le temps, fort heureusement (déjà qu’on doit transformer sa table de cuisine en bureau…). Juste de l’imagination, et une ouverture à l’art et à la nature. Oui, je vous demande d’être hippie. La musique, les jeux de société, les balades en pleine nature, sont autant de stimulants pour notre imagination. Qu’il s’agisse de « La tribu de Dana » qui vous rappelle l’été 1998, du parfum des pins et du sable chaud, évocateurs du chemin jusqu’à la plage – ou d’une performance d’art de rue, dont l’unique but est d’éveiller quelque chose en vous, sans recherche de profits ou de résultats.

Ne vous faites pas piéger par la reprise du travail et la routine : dégagez-vous du temps pour vous (ré)accorder avec vos valeurs.

Renouer avec ses valeurs. Pour certains, le confinement leur avait déjà apporté quelques éléments de réponse. Mais le fait de ne pas avoir à penser au travail, aux collègues (ou à la recherche d’emploi, pour ma part), de passer du temps avec ses proches, offre encore davantage de temps pour réfléchir à ce qui compte vraiment. Je me suis retrouvée un dimanche après-midi, à l’ombre des arbres (le temps était caniculaire), dans une guinguette à Surgères. Seuls quelques octogénaires se déhanchaient sur la piste. Leur bonheur était évident, et il m’a fait réaliser quelque chose. Qu’est-ce qui aura (eu) de l’importance dans ma vie, lorsque j’aurai 80 ans ? Ne vous faites pas piéger par la reprise du travail et la routine, donc : notez les idées et les envies que vous avez eues pendant ces vacances, et dégagez-vous du temps pour vous (ré)accorder avec vos valeurs.

Photo : Ava Sol sur Unsplash

S’ennuyer. La société veut que vous ayez un agenda toujours rempli, des créneaux bien distincts pour chacun de vos amis et une « to-do » liste à cocher… Si vous êtes capable de prioriser pendant vos vacances, vous êtes capable de le faire en-dehors. Vous n’êtes pas obligé de bruncher avec une copine, la quitter à 14 heures pour votre cours de yoga, faire vos courses, et retrouver d’autres amis le soir. Vous pouvez suivre vos envies, et dire non, ou reprogrammer. Vous pouvez faire le choix de rêvasser, comme vous le feriez sur une serviette de plage.

il s’agit en réalité de se reconnecter avec bien d’autres choses.

Déconnecter… ou rester connecté, d’une autre façon. On parle souvent de « déconnecter » pendant les vacances – alors qu’il s’agit en réalité de se reconnecter avec bien d’autres choses… Mais plutôt que de cacher son smartphone et de se demander toutes les 5 minutes si quelqu’un nous a envoyé un message ou combien de personnes ont « liké » notre dernière publication… on peut opter pour un usage raisonné de son smartphone – et autres écrans. A certaines heures par exemple, jamais en soirée avant d’aller se coucher… ou seulement pour les urgences.

Photo : Steven Roussel sur Unsplash

Retrouver son pays. Les Pays-Bas ont beau ne pas être si éloignés que ça de la France, la culture et les références ne sont pas les mêmes. Lorsque je reviens en France, je redécouvre le vrai goût des tomates et je regarde Fort Boyard tous les samedis soirs. Parfois, c’est aussi simple que ça. Alors, une fois rentré, on s’autorise une pause francophone (ou régionale), avec un plat typique, une bonne baguette achetée dans une boulangerie française, ou le replay de Fort Boyard sur TV5 Monde.

il serait dommage de ne pas découvrir la nature en toutes saisons, les variations de couleurs et de températures.

Profiter de la nature, et être curieux. Posez-moi dans une tente, dans un camping, et je n’ai besoin de rien d’autre. Si l’on pouvait vivre dans les arbres de l’Amsterdamse Bos, je signe demain (surtout que niveau loyer, ça doit être intéressant). A priori, l’explication semble simple. Il fait beau en juillet et en août, on reste dehors, on explore les environs. Mais il serait dommage de ne pas découvrir la nature en toutes saisons, les variations de couleurs et de températures. Alors, mettez le nez dehors, autant que vous le pouvez. Qu’il pleuve ou qu’il vente. N’attendez pas d’être confiné pour vous rendre compte que la nature vous manque…

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